mardi 20 janvier 2015

S'enrichir chaque jour

Je ressors tout juste d'une conversation ô combien intéressante avec une de mes colocataires.
J'aime beaucoup parler avec elle, parce qu'on échange réellement, on donne nos avis sur pas mal de choses, on cherche le point de vue de l'autre concernant telle ou telle situation.
Je me rends compte que je prends parfois la place de conseillère dans mes amitiés, et ça me fait grand bien, je me dis que je peux être utile aux autres, et faire part de mes expériences et ce qu'elles m'ont apporté.

Je pense que l'une des choses importantes dans la vie, c'est de savoir dans quelle direction on va. Oui, l'essentiel, c'est d'aller vers, toujours tendre vers quelque chose. Je n'ai pas beaucoup de certitudes, mais lorsque j'en ai, elles font office de piliers dans ma vie. Je sais que j'irais au bout de mes études d'orthophonie car je me vois orthophoniste, et je sais que j'écrirais un livre parce que me vois le tenir en main. C'est bête, mais ça marche. Il faut se projeter, se dire que c'est certain ça arrivera, et que c'est normal que ça arrive puisque ça doit arriver, et ça arrivera, comme par magie, et bien plus vite qu'on ne le pense.
Indépendamment de cela, il faut également avoir des incertitudes, ce n'est pas très stimulant de toujours savoir ce qui nous attend. Il faut se laisser surprendre, au fil du temps, et réussir à s'émerveiller encore. Je ne sais pas si je me marierais, mais je sais que j'aurais des enfants. Je ne sais pas comment sera demain, mais je l'imagine, et c'est en cela que ça le rend bien meilleur.



Selon moi, il est clair qu'il faut savoir sélectionner ce qui nous fait du bien, il faut savoir prendre le meilleur de chaque chose. C'est comme lorsque ma maman va faire une ratatouille, je sais qu'elle prendra les meilleurs légumes, et parfois même les meilleures parties des légumes abimés. Ce qui me prouve bien qu'il peut y avoir du bon dans ce qu'on pense parfois être mauvais ou périssable.
J'ai appris à faire comme ça avec tout, avec les situations, mais aussi avec les gens que je rencontre. Pour certains, je sais que ce ne sont que des amitiés de passage, mais je prends le meilleur de chacun, je m'attarde sur ce qu'on peut nous apporter mutuellement, sur la réciprocité des choses.
Il faut faire de même avec les situations, peut-être que je ne vais pas avoir de super notes à mes examens, mais ça me permettre sûrement d'avoir une prise de conscience, et de cravacher encore plus. Peut-être encore que mes relations passées n'étaient pas toutes à mettre à la poubelle, et je pense en avoir tiré beaucoup plus de maturité et d'expérience, que de peine ou de remise en question.

Une amie m'a dit " Décide de ce que tu mérites", et cela reste encore à ce jour, le meilleur conseil qu'on m'ait donné. Quand elle m'a dit cette phrase, je pense qu'elle sous-entendait " décide de ce qui te fait du bien, décide de la personne que tu veux être, sois fière de toi".
Je crois avoir trouvé ce qui me fait du bien, ce qui m'apaise... c'est être utile aux autres, non pas avoir une position supérieure mais être d'égal à égal et pouvoir discourir sans peur d'être jugé.
J'ai encore un peu de mal à être fière de moi, surtout compte tenu de certaines attitudes que j'ai encore, de vilaines habitudes qui ne veulent pas en démordre, mais il y a quand même parfois des moments où je me dis " tiens c'est bien ce que j'ai fait, ça me rend contente ".

Ce qui me sauve je crois, c'est que je m'aime beaucoup. Même si il y a des jours où je m'en veux plus qu'à la terre entière et où je reste cloitrée dans mon lit, dans le fond, je m'aime beaucoup. Le nombre de mes selfies sur instagram ou facebook en est bien la preuve.
J'ai appris à m'aimer, parce que si personne ne le fait, qui le fera à ma place ? Et puis au moins, je suis sûre de m'aimer comme je le désire, même si ça reste très égoïste parfois. Malgré cela, je n'ai pas un ego surdimensionné, et je peux me taire pour écouter. Difficile à croire, et pourtant !

Cela peut être une qualité comme un défaut. Je n'ai pas peur d'hausser la voix et de dire les choses franchement, je n'ai pas peur de la confrontation, je dirais même plutôt qu'elle m'excite maintenant, et j'ai appris que s'effacer ne servait à rien, sinon à avoir des regrets sur ce que l'on aurait pu ou dû dire. Je suis quelqu'un de très sociable, d'assez extravertie, et de parfois totalement hors normes. J'ai du mal à me dire que je pense cela car il faut faire comme cela, ou d'agir de la sorte parce que c'est bien vu de faire comme telle. J'ai une grande capacité d'adaptation aux personnes avec lesquelles je me trouve, et je vois bien cela en collocation. Je peux passer de très sage, avec qui on peut avoir des conversations poussées et sérieuses, à totalement légère et prête à faire la fête jusqu'au matin.
Par le passé, on m'a déjà reproché cette capacité, que je trouve pour ma part, plutôt appréciable, on m'a accusé d'être fausse, ou de n'avoir aucun caractère. A cela, j'ai répliqué que c'était justement ça mon caractère, l'adaptation.
Et je ne m'adapte pas pour être adoptée, je m'adapte en fonction des circonstances et du moment, de l'aspect de ma personnalité qui peut-être le plus approprié à ce moment-là. J'essaye d'être assez juste envers moi-même en fin de compte, en me disant que au pire, j'aurais tenté !

C'est pour ça, plus ça va, et plus je me dis que la vie est un enrichissement constant, aussi bien personnel que mutuel. Il faut savoir faire la part des choses, être un peu raisonnable parfois, et grandir souvent. Il faut regarder en arrière, et apprendre de ses erreurs, se dire qu'on a peut-être mal fait, mais qu'au moins, on en a tiré des conclusions. Et que désormais, on sait ce qu'on accepte ou ce qu'on accepte pas.

J'ai appris à être moi,  non, en fait je suis devenue moi, je n'ai plus eu peur de me cacher derrière tel ou tel masque, j'ai compris que c'était bien de laisser parler ma petite voix intérieure. Certes, elle m'a souvent conduite dans des routes totalement inimaginables, mais j'ai, le plus souvent, été agréablement surprise. Alors c'est ce que je peux vous conseiller à tous, devenez vous-mêmes. Ne cherchez pas à épater qui que ce soit, parce que de toute façon, vous êtes tout seul le matin, face au miroir de votre conscience.
Sortez de vos gonds, surprenez vous, prenez un chemin différent pour rentrer. Et peut-être qu'au détour d'une venelle, c'est vous-même que vous rencontrerez...


Je suis désolée pour la longueur de cet article, mais j'étais très inspirée aujourd'hui... Espérant que ça vous ait plu, je vous embrasse bien fort !

vendredi 16 janvier 2015

Accepter la première gifle

Je vous préviens tout de suite, ce ne sera ni le témoignage d'une femme battue, ni celui d'une habituée à la violence. Je voulais juste vous faire part de mon expérience, de comment je l'ai vécu et pourquoi j'en suis arrivée là. Je ne prétends pas que ça peut nous arriver à toutes mais je ne pensais pas moi-même accepter un geste pareil, si lourd de sens.




C'était une fin d'après-midi, ça faisait deux semaines qu'on était ensemble. Il me ramenait chez moi en voiture, il faisait presque une heure de route, qu'est-ce qu'il était gentil dis donc. J'étais super hésitante au début de notre relation, parce que j'étais pas certaine de pouvoir refaire confiance et puis j'avais l'impression de marcher sur des oeufs, je ne savais pas où tout ça allait nous mener. Alors je me suis lancée, un peu perdue, un peu paumée, en lui disant " tu sais, j'ai peur qu'un jour tu m'envoies un message en me disant que tu préfères en rester là, que c'est fini et que tu voudras plus jamais me revoir... " Et là bim, la gifle. Je ne m'y attendais vraiment pas. Il a grommelé un " dis pas ça je ferai jamais ça " mais dans ma tête tout allait très vite , je pensais " mais regarde ce que tu as déjà fait " et surtout " si il est capable de me gifler, il doit sans doute être capable de bien pire". J'étais au bord des larmes, je m'en remettais pas vraiment, j'étais surtout très choquée, c'est la première fois que ça m'arrivait, et je ne comprenais pas bien le motif. Alors il m'a pris la main, et s'est mis tout seul une gifle avec, en me disant, " on est quitte, tu vois ". Mais non, ça ne marche pas comme ça.
Le trajet a été long, et j'avais juste envie de partir de la voiture, de sauter en marche, j'avais très peur, je me disais, si ça se trouve je sors avec un malade. Mais j'ai gardé mon calme et je l'ai embrassé quand il m'a déposé sur le pas de ma porte.

J'ai mis du temps à en parler, et surtout parce que j'avais honte. J'ai accepté ça. Alors que ça faisait deux semaines qu'on était ensemble. Plus ça va, et plus je me dis que j'aurais dû partir dès ce moment là. Certes, la gifle n'était pas bien forte, mais ce n'était pas non plus une giflette pour rigoler, et même pour rigoler, je l'aurais certainement mal pris.
Je me suis dit avec le temps, peut-être que je la méritais après tout, j'ai douté de son attachement à moi , il m'a remise à ma place. Mais personne n'a le droit de porter la main sur vous, je dis bien personne, et pour quelconque motif que ce soit.
Avant ça, je ne pensais pas être le genre de fille qui accepterait ça, j'aurais dû avoir plus de répondant... Mais je ne pense pas qu'il y ait une catégorie de personne qui accepte ça, ça vient juste comme ça, et on a des façons de réagir plus ou moins différentes selon le contexte.

Ca me fait du bien d'en parler, parce que j'ai besoin de vous prévenir, une gifle n'est pas une petite chose du quotidien, si petite soit elle. C'est déjà un acte de violence. Un petit, mais c'est quand même ça. Et si on commence comme ça, où ira t-on. J'ai eu la "chance" que ça n'aille pas plus loin. Et que dis-je, la chance, non ce n'est pas ça. C'est normal de respecter l'autre, de lui vouloir le meilleur, et en plus surtout quand on est en couple.
Personne ne mérite d'être tapé, et il n'y a aucune excuse. Personne, même le plus ignoble des cons ou la plus idiote des pétasses. 

Encore aujourd'hui, je m'en veux, je me sens coupable d'avoir accepté ça. Et j'ai juste l'impression que la violence est l'acte qui intervient quand on n'a plus les mots pour s'exprimer. Je trouve ça primaire, bestial et animal. Et terriblement triste. 
Je me dis à présent, je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. J'espère avoir le courage de dire non la prochaine fois...

mercredi 14 janvier 2015

Vous, moi ... c'est possible ou pas ?


Je suis une droguée des premiers rendez-vous. J'adore le premier rendez-vous, le premier regard, et parfois le premier frisson. Celui qui indique une ligne de conduite à suivre, celui où il faut se montrer sous son meilleur jour.

J'ai pris l'habitude d'arriver bien avant l'heure convenue pour me faire une première impression de loin ( et éventuellement m'enfuir ). J'aime avoir le luxe d'arriver tôt et d'être la première à voir l'autre. A pouvoir me faire une idée à partir d'une écharpe au loin, ou d'une démarche particulière.

Je me fais souvent mignonne au premier rendez-vous, petit beurre Lu trempé dans du lait. J'attache de l'importance à mon regard, je fais ressortir mes yeux en amande en jouant sur les nuances de fards. J'accentue un peu ma bouche mais pas trop, histoire qu'elle donne juste envie d'être croquée, avec des airs de ne pas y toucher. Et je me mets du rose aux joues aussi parfois, histoire d'être comme la rosée du matin, un peu rosie, un peu touchante. On me dit souvent que j'ai des airs de poupée.
Au final je n'ai pas l'impression de tricher, je me mets juste en valeur, et je sais comment faire donc ça ne me pose pas de problème pour le moment.

Vient ensuite les premiers mots un peu gênés, et là tu sais tout de suite si tu plais à la personne, tu le vois dans son regard, sa façon de poser sa veste ou de détourner les yeux. C'est des signes qu'il faut capter et qu'on reconnaît avec le temps, avec l'habitude. Après, bien entendu, il ne faut pas chercher des signes partout, il détourne peut-être juste le regard parce que vous lui envoyez votre fumée dans les yeux ! 

Je pense que les 10 premières minutes vont définir tout le rendez-vous. Si déjà il y a des blancs au bout de 5 minutes, vous êtes mal partis... Au contraire si la conversation est riche et fournie, il y a de grandes chances pour que vous restiez plus qu'une petite heure. Et si en plus c'est lui qui paient les verres... C'est aussi ça la question, est-ce que vous vous laissez inviter ou est-ce que vous payez votre coup aussi à votre tour ? Je pense qu'une fois ça va, mais deux vous risquez de passer pour une fille pauvre, et qui abuse en plus...

Le rendez-vous se passe, et je me dis que je n'ai aucune certitude, que la personne en face de moi est peut-être un gros connard et qu'il s'invente peut-être une vie. Alors je me dis que je pourrais jouer moi aussi un rôle, porter un masque. Alors j'essaye de me donner un genre, je refume une clope, je prends une moue boudeuse. Mais ce n'est tellement pas moi que je lâche un rire qui abaisse toutes les barrières à la première réflexion.

Vient alors le moment de se décider à partir, on trouve une excuse si c'est trop long, en disant qu'on a du travail, ou si on veut être joueuse, en prétextant un autre date après. Le plus souvent la nuit qui tombe est un bon prétexte pour partir, en disant qu'il y a encore la popotte à préparer et que ça va prendre du temps. Y en a même certains qui m'ont déjà ramené chez moi, sans forcément rentrer, pour finir en beauté sur un baiser un peu trop passionné.

Le moment intéressant, c'est aussi l'après rendez-vous. Est-ce que j'envoie le message en premier ? Ou bien est-ce que je me fais désirer ? J'espère avoir fait bonne impression. Il ne m'est encore jamais arrivé qu'un garçon ne me rappelle pas après un rendez-vous. C'est que je dois bien avoir un petit quelque chose...



J'aime ces rendez-vous car ils sont une parenthèse agréable à ma vie. Ils me permettent de rencontrer des gens très différents, qui ont des choses à dire, parfois à partager, et qui peuvent m'apporter un peu de sourires et de rires quand je suis un peu perdue. Ils ne mènent pas tous à quelque chose ( et heureusement ) mais ils restent tous très agréables... Ces petites attentions, ce nouveau parfum, ce mélange de peur et d'excitation, c'est ma coke à moi !


dimanche 11 janvier 2015

Vous êtes en crise en ce moment...

Je ne sais pas si je vais bien. On dirait en me regardant parler, en me voyant rire. Mais quand on creuse un peu, il est bien clair que je ne suis pas au top en ce moment...

"Ne me secoue surtout pas car je suis plein de larmes" Miossec



Mon psychiatre me l'a bien dit. Vous êtes en crise en ce moment, vous êtes un peu fragile. Faut faire attention. J'ai presque entendu un " entourez vous des gens que vous aimez et faites vous des câlins " mais j'ai dû rêver je crois.

C'est comme cette question qu'il me pose à chaque fois maintenant. "Est-ce que vous avez envie de vous suicider ? " La dernière fois j'ai longtemps hésité à répondre, et j'ai dit non comme d'habitude. Simplement parce que ça dépend des jours, et puis je ne suis pas comme ça, je ne partirais pas d'une façon si violente, je ne peux pas faire ça à mes proches.
Mais cette question me perturbe, il ne me le posait pas systématiquement avant. Est-ce que ça veut dire qu'on a un peu reculé , ou au contraire qu'il peut plus me poser des questions parce qu'il a un peu confiance en moi ? Qu'il ose un peu plus parce qu'il voit que je suis solide ?

Et puis, j'ai envie de changer aussi. J'ai bazardé mon plan cul, en lui expliquant bien que l' on n'avait plus les mêmes attentes l'un envers l'autre et puis que j'avais rencontré quelqu'un aussi. Parce qu'effectivement, j'ai rencontré quelqu'un. Mais ne nous avançons pas trop vite non plus.

C'est bizarre, parce que j'ai envie de devenir quelqu'un de bien, de plus draguer n'importe qui par peur de la solitude, de me lever le matin et de me trouver jolie, de devenir respectueuse envers moi-même, de plus me donner comme ça, d'être fière de ma journée et de me dire si je m'étais rencontrée je serais devenue une bonne amie. J'ai bien envie de changer, et quelque part, si je me pose la question, c'est que le changement a déjà commencé. Et ça me fait plaisir, quelque part.



J'ai envie de changer, parce que la personne que je suis en train de devenir est simplement effrayante, qu'elle me fait peur lorsqu'elle prend des décisions trop vite, qu'elle rappelle les gens trop tôt ou qu'elle oublie ses clés trop souvent. Oui voilà, plus ça va et plus j'ai peur de moi. J'ai l'impression de rien contrôler dans ma vie, qu'elle me passe dessus comme un poids lourd passe sur la tangentielle. Qu'elle se coupe en autres autoroutes, qu'il y a trop de bretelles, et que le chemin parcouru est déjà si sinueux... et que l'arrivée est tellement éloignée. Je perds confiance parfois, je me dis que je réussirais à rien, que je suis en train de rater ma vie. Et puis je regarde ma vie et ce qu'elle a été, et je me dis que j'ai été courageuse. Et ça me rassure.

Je pense que je pourrais faire quelque chose de toute cette peine, un truc plutôt joli, un truc qui parle à tout le monde. J'arrive pas à écrire le livre de ma vie, j'ai trop de mots, j'en ai pas assez, ça part dans tous les sens. Alors j'écris sur ce blog.


samedi 10 janvier 2015

Les sites de rencontre, une tricherie ?

Je me suis posée la question récemment, et parce que je suis inscrite sur pas mal de sites de ce genre, si c'était tricher d'en faire parti.



On force le destin, on essaye de se donner une chance, et puis on se dit qu'on ne sait jamais où cela peut nous mener. Mon ex venait d'AdopteUnMec, et je me dis d'ailleurs, que sur ce site là, il y a beaucoup plus de gens qui semblent chercher du sérieux que sur Tinder par exemple, où là on est clairement axé sur les plans couette.

A trier les profils, à mater les photos, c'est certain qu'on a le luxe de choisir, surtout quand on est une fille. Mais jusqu'où cela peut-il aller ? Est-ce que choisir, c'est considérer comme de la tricherie ?
Est-ce que, lorsqu'on remplit notre profil, on ne triche pas aussi, en se donnant des airs que nous n'avons pas, et en créant une illusion parfaite de la personne que nous aimerions être ?

Choisir, on le peut également dans la vraie vie. On a un mec qui nous plait bien, et un autre qui nous plaît également, mais pas de la même façon. Et puis il y a cet autre type qui nous fait les yeux doux quand on le croise en boîte. On peut choisir dans la vraie vie, et c'est même mieux parfois, parce qu'on ne part pas d'un profil parmi tant d'autres, d'une photo ou d'un texte bidon rempli de citations.

Remplir son profil, c'est toute une histoire. Certains donnent l'impression d'être super cultivé, en ayant un profil riche et en usant l'humour de temps en temps. Mais tu t'aperçois parfois qu'ils n'ont aucune conversation dans la vraie vie. Remplir un profil, c'est se donner une image, chose qui est bien plus aisée sur internet que dans la vraie vie. Des gestes peuvent nous trahir, une façon d'être aussi. Tandis que, bien planqué derrière son écran, on a le loisir de choisir nos mots, de tourner nos phrases joliment, c'est très trompeur.

Je pense qu'être sur un site de rencontres est désormais un peu tombé dans la banalité. Beaucoup de mes connaissances ont un compte tinder ou adopte. Et ne s'en cachent pas.

En conclusion, je ne pense pas qu'être sur un site de rencontres ce soit réellement tricher. On peut se créer une fausse image dans la réalité également, même si cela est plus dur. Les sites de rencontres nous donnent juste un choix plus large, et l'avantage d'oser pour les plus timides ! Et puis, on ne sait jamais qui peut tomber amoureux de nous, au détour d'une virgule...

jeudi 8 janvier 2015

Charlie

Je n'ai pas de mot, mais j'ai une chanson.





Je pense à vous le jour, je pense à vous la nuit
Dites combien de pages aviez vous donc rempli ?
Vous nous avez laissé en guise de cadeau,
Vos magnifiques dessins
Merci pour vos travaux

Allumons une bougie restons unis ce soir
Restons serrés ensemble, gardons un peu d’espoir
Honorons vos mémoires nous sommes tous très fiers
Pour parler de liberté pas b’soin d’abécédaire

Hey, Charb, Tignous Cabu
On ne vous a pas perdu
Wolinski , Honoré
J’vous en prie dessinez

Les crayons craquent se fendent
Nos larmes nous fendillent
Désemparés nous sommes
Nous semblons bien futiles
Vous avez combattu l’arme douce à la main
Et nous le rappellerons chaque jour, chaque matin


Romane Herré 

lundi 5 janvier 2015

Et si j'avais parlé ? [ les jolies plumes ]

J'ai repensé à mon ex la dernière fois. Parce que oui, ça m'arrive. Je n'oublie pas comme ça une histoire de presque un an, qui m'a fait sauter de joie et fondre en larmes.


Si seulement j'avais eu ce courage là, celui de parler, de dire les choses à haute voix, sans avoir peur?
Si seulement je m'étais élevée contre lui, lui signifier que non ce n'était pas normal la façon dont il me traitait, et que oui, je savais pertinemment qu'il voyait d'autres filles.

Si j'avais parlé, je pense qu'on ne serait pas resté ensemble aussi longtemps. Mon impudence l'aurait agacé, il aimait avoir le dessus, se sentir plus fort, puissant, maître de je ne sais quoi. J'aurais pu économiser peut-être 2 mois d'allers retours en voiture, et quelques cadeaux que je lui faisais de temps à autre.

Si j'avais parlé, j'aurais pris une autre route, j'aurais été moins sage, j'aurais moins fait la plante verte. Peut-être que cela l'aurait exciter d'avoir de la concurrence dans l'autorité, peut-être que ça aurait ravivé la flamme. Je ne sais pas si je veux savoir, et les relations combats ne m'intéressent pas, je suis plus souvent dominée que dominante.

Mais moi, je ne suis pas comme ça, je n'arrive pas à bien dire les choses, ou alors je les dis toutes d'un bloc, en désordre, et ça fait bizarre, ça submerge, c'est comme une grande vague qui bouleverse tout sur son passage.

Si j'avais parlé, je crois surtout qu'il ne l'aurait pas supporté, il voulait peut-être une copine qui fait bien en société, une copine qui n'a pas vraiment d'avis, qui dit toujours oui en s'excusant presque, qui suit la masse. Avec moi, il avait trouvé tout ça.

Et pourquoi j'étais devenue si soumise, pourquoi est-ce que j'ai pas osé l'ouvrir, ma gueule ?

J'avais peur qu'il me lâche, peur de dire un mot de trop, un mot trop fort, un mot trop haut. J'avais peur de le décevoir, d'être trop présente, d'être sur son dos.

Aujourd'hui je me dis que j'ai passé 6 mois de pur bonheur avec lui, et 6 mois de pur enfer, à quémander les câlins, moi tout près de lui en sous-vêtements sur son lit, et lui accroché à sa console, les je t'aime qui ne venaient plus, ou alors avec une remontrance derrière " je t'aime mais t'es tellement chiante parfois que j'ai des doutes ". Les appels qui se font de plus en plus rares, ces filles dont il me dit que ce sont des amis et dont je n'ai jamais entendu parlé.

Je suis contente d'être sortie de ça, et je suis sûre que si j'avais parlé, j'en serai sortie bien plus tôt.

Pourquoi je ne prends pas de bonnes résolutions

Ah la période des bonnes résolutions, des espoirs, du renouveau ! Je choisis d'en prendre rarement, et cela consciemment, car je sais très bien que je ne vais pas les tenir, et que cela m'attristera quand je regarderais le bilan de l'année passée en me disant que je n'ai rien fait.


Je ne suis pas quelqu'un qui a beaucoup de volonté, c'est vrai. Je pourrais arrêter de fumer ( vu que j'ai repris depuis la rentrée ) , mais j'aime bien fumer, ça coûte de l'argent oui, mais j'ai vraiment l'impression que ça me détend.

Je pourrais aussi me reprendre en main niveau poids, même si depuis le début de l'année j'ai perdu 3 kilos. Je regardais encore les photos d'il y a trois ans, où j'étais gracile et fine, et c'est vrai que cette silhouette me manque un peu.

Je pourrais faire d'un sport régulièrement, enfin si le site de réservation veut bien fonctionner...

Je pourrais apprendre à mieux gérer mon argent, parce que j'ai un vrai problème avec l'argent, il part de tous côtés, je suis un vrai panier percé. 

Je pourrais arrêter de draguer n'importe qui, de faire n'importe quoi par peur de la solitude. Et me poser avec un chic type. Si seulement...

Je pourrais me mettre très sérieusement au travail, parce que là, avec les partiels qui arrivent, je flaire déjà les rattrapages...

Enfin bon, tout ça pour vous dire que je n'aime pas les bonnes résolutions, cette idée illusoire que juste parce qu'on est en début d'année on peut changer les choses. Le changement, c'est toute l'année si on en a vraiment envie !


samedi 3 janvier 2015

Le 3 janvier, 00:34

j'ai vraiment envie qu'on réussisse à faire un truc bien, à faire les choses bien, à faire l'amour aussi peut-être un peu. Je me rends compte que c'est vachement un truc de grand, enfin dans ma tête ça sonne comme un truc de grand tout à coup, et moi qui baise là comme une conne, je m'en sens tout à coup très éloignée. Ca fait assez longtemps qu'on a pas vraiment voulu de moi, qu'on m'a pas regardé, je veux dire, regarder vraiment. J'ai envie qu'on se donne chaud, qu'on soit bien tous les deux, qu'on s'embrasse à en avoir mal aux lèvres, aux langues, qu'on s'entortille, qu'on se déshabille, qu'on soit bien l'un dans l'autre, Est-ce que tu crois que c'est possible ça, dis ? Je voudrais que tu me prennes tout doucement, avec beaucoup de tendresse, et avec un peu d'amour aussi. Parce que l'amour j'en crève je te jure, je suis comme tout le monde, c'est terrible, j'en ai besoin, j'en veux, je suis mal, j'ai juste une pancarte autour du cou avec marqué " aime-moi ". D'un pitoyable, je te jure. C'est pour ça, je voudrais juste un truc bien, un truc un peu amoureux, qui me fasse nous aimer ensemble, qui me fasse me dire que peut-être je suis quelqu'un de bien qui sait faire des trucs cools. On pourrait faire des missionnaires endiablés, et des levrettes passionnées. Ou l'inverse. Se prendre dans tous les sens, plus savoir où on est, ni comment on s'appelle, ni ce qu'on fera dans la vie. Et puis on pourrait avoir des orgasmes, plein , se sentir tout chaud, se remplir d'un truc tout tendre, d'un truc qui nous gave de l'intérieur et qui remonte dans le bas ventre, ça serait plutôt cool je pense. On pourrait se chuchoter des mots doux à l'oreille, des trucs un peu dégeulasses aussi, juste pour voir. Mais là, moi qui suis là toute seule dans mon lit, à des kilomètres de toi, j'ai juste envie que tu me prennes dans tes bras et que tu me dises " hé bébé je suis là, ça ira ".