lundi 2 mars 2015

Grandir

 Salut , je suis en vacances, j'ai passé ma journée dans ma couette, je suis d'une humeur massacrante...


C'est impressionnant la capacité que j'ai à m'inquiéter et à m'angoisser pour pas grand chose. Je psychote, je me questionne, j'imagine telle ou telle chose, je pense aux pires trucs qui pourraient arriver.
Et c'est dans ma nature. Je me raconte toujours énormément d'histoires. Peut-être parce que je pense que ma vie ne connaît pas assez de rebondissements comme ça.... C'est assez amusant, parce que je n'étais pas comme ça toute petite. Je profitais de la vie, sans me soucier de rien, je ne réfléchissais pas beaucoup, je faisais ce qu'on me disait, j'étais une gamine. Et puis c'est à l'adolescence que je me suis dit "tiens ça je ne suis pas d'accord". Je n'avais pas encore le courage pour le dire tout haut, mais je commençais à le penser. Et j'ai gardé tout ça dans un petit coin de ma tête. Jusqu'au lycée, où j'ai vraiment commencé à dire ce que je pensais, surtout à ma famille, et ma crise d'ado a duré et duré tant d'années que ça a épuisé tout mon entourage. J'étais vraiment une sale gamine pas facile. J'allais de frasques en frasques, pas pour énerver mes parents, mais juste parce que je ne réfléchissais pas aux conséquences de mes actes. Stupide, totalement stupide et faisant mal sans s'en apercevoir. La parfaite petite inconsciente.

♦Ma seconde a été la meilleure année scolaire. J'ai rencontré beaucoup de gens que je trouvais extrêmement sympa, polis et cultivés, qui m'ouvraient la porte pour que je passe. Aujourd'hui je ne parle à presque plus personne de ma classe... Chacun a pris des chemins différents et je me suis rendue compte qu'ils n'étaient pas si cools que ça, et plutôt fermés d'esprit, engoncés dans leurs petits polos Vicomte et aggripées à leurs Vanessa Bruno et leurs Gerard Darel. Je suis sortie avec un garçon en fin de seconde, dont j'étais follement amoureuse, ça m'avait bouffé toute l'année, et enfin l’accomplissement en mai. Au final, il voulait juste coucher avec moi et m'a oublié en vacances dans les bras d'une fille. Passons.
♦Ma première a été des plus chaotiques. Je suis passée en Première Littéraire, option langues. L'échéance du bac ne me faisait pas vraiment peur. Mais je me suis retrouvée dans une classe majoritairement féminine... et ce fut la fin des haricots. Je ne trouvais pas ma place dans cette classe, j'avais l'impression d'être de trop... Il y avait une bande de pétasses qui m'avait prise en souffre douleur, ce n'était pas des plus roses tous les jours. Et mes copines de l'internat commençaient à me lâcher, faut dire que j'étais en dépression à cause de l'autre pauvre con de seconde, ma douleur devait me rendre chiante. Bref, je n'avais pas de points à rattraper, mais j'étais dans un assez mauvais état.
♦Et puis la terminale. Où l'année où j'ai compris que j'étais plutôt mignonne et où je suis sortie avec un garçon, puis un autre. Ca faisait plus de bien à mon égo qu'autre chose je pense. J'étais pas du tout amoureuse, c'était plus une façon d'être socialement dans un groupe. Au final j'ai fait du mal, et comme je n'étais pas attachée plus que ça, on ne pouvait pas m'attaquer. C'est à cette époque que je suis devenue un peu garce si on me cherche bien. J'ai finalement eu mon bac au premier tour, et j'ai enlevé mon appareil dentaire. La vie commençait quoi.
J'allais enfin pouvoir sortir du cocon familial, bien que j'étais déjà en internat. J'allais pouvoir vivre toute seule dans une résidence universitaire, me faire des pâtes tous les soirs, aller aux soirées ERASMUS... 



♦Et y a eu la fac, où j'ai rencontré des gens passables, froids et pas vraiment accueillants. Exception faite ( big up Vonyll ). Je me suis ennuyée, je ne faisais pas grand chose en cours, je séchais souvent, et j'ai finalement eu ma L1 en 2 ans... J'ai néanmoins fait de bonnes rencontres je l'admets. Des gens auxquels je ne parle plus ou peu aujourd'hui, mais à qui je donnais toute ma confiance à l'époque.
J'étais en couple pendant toute ma première année de licence. Avec un gamin qui voulait juste voir ce que ça faisait d'avoir une copine. C'est comme ça que je le perçois, avec du recul, et même si c'est un peu vache pour lui. On n'avait pas les mêmes projets, ni les mêmes attentes, mais il m'aimait bien je crois. Juste bien. J'aurais dû partir avant qu'il me largue pour une fille cruche et sans intérêt.
Par la suite j'ai fait une grosse dépression, je vous passe les détails.
♦Et puis la renaissance, la prépa orthophonie. Je me suis fait de très bonnes amies, que j'aime vraiment beaucoup, on a partagé énormément et je me suis dit que je pouvais recroire en l'amitié avec des filles, elles m'ont réconcilié avec en tout cas, un exploit ! Beaucoup de filles auxquelles je parlais au lycée, se sont révélées être totalement cruches ou pas si intéressantes que ça, et surtout, n'en n'ayant rien à faire de moi, autant dire next de suite !
J'étais en couple aussi cette année là ( je suis beaucoup en couple dis donc ! ). Mais comme vous le savez si vous me suivez depuis les débuts, là non plus nous n'avions pas les mêmes projets, et encore moins les mêmes valeurs. J'ai mis fin à ce brouillon d'histoire en septembre pour mon plus grand bien, et c'est la décision la plus sensée que j'ai prise à ce jour. Je pensais qu'on partageait beaucoup de choses, jusqu'à ce que je comprenne que j'étais en train d'être manipulée... j'ai pris peur, j'avais déjà perdu pas mal de confiance en moi et ça n'était plus tenable. Alors je suis partie. Au téléphone, et en moins de 5mn c'était torché. Il n'a même pas cherché à me retenir, preuve qu'il n'était pas du tout concerné et qu'il était déjà loin.


♦ Et il y a cette année, où j'essaye de trouver mes repères, où je suis bien entourée finalement quand j'y pense.
Je regarde derrière moi, et je me dis que finalement c'est pas mal tout ce chemin parcouru. Je suis un peu moins provocatrice qu'à mes années collèges, et surtout j'ose dire quand ça va pas. Et ça n'a aucun rapport avec le nombre de psychologues et psychiatres que j'ai vu dans ma vie. Je sais que quand quelque chose ne va pas , il faut en PARLER. J'ai souvent manqué de communication à diverses périodes de ma vie. Avec ma famille, avec ces soit disant "amis" , avec ces exs qui ne me méritaient pas...
Il faut parler, il faut dire les choses, autant quand ça va bien que quand ça ne va pas. Il y a des manières de dire bien entendu, mais je crois que c'est ce que j'ai retenu le plus au cours de mon parcours. Il faut tout dire, mais pas à n'importe qui, et pas de n'importe quelle manière non plus.
Ma vie amoureuse a été très compliquée, je crois que je suis sortie avec pas mal de garçons uniquement pour savoir si je pouvais plaire. Maintenant ce besoin satisfait, j'aimerais construire autre chose, voir la relation sous un autre angle. Je sais que je peux plaire ça c'est bon j'ai compris. Mais il ne faut pas plaire à tout le monde, puisque ce serait plaire à n'importe qui.
Je me suis beaucoup cherché, notamment au lycée, où je voulais appartenir absolument à un groupe. Mais aucun ne me correspondait vraiment. Alors j'ai tracé ma route, et je ne m'en suis pas plus mal portée. J'ai appris à fermer ma bouche aussi, j'avais tendance à trop parler à tout et de n'importe quoi. Je sais maintenant que toutes les choses ne sont pas bonnes à dire. Et je suis un peu moins une fille à histoires ( même si je rêve toujours de me battre ... )
Je commence doucement à avoir du caractère, et à taper sur la table avec mon poing de poupée. Ca me réjouit de voir cette évolution qui va dans un sens que je trouve plutôt positif.

J'ai toujours eu ce sentiment étrange, quand je regardais l'année passée de me dire oh lala, mais j'ai encore fait n'importe quoi. Et cette année, quand je regarde l'an dernier, je me dis que j'ai fait quelques progrès... Je fais des efforts encore, pour m'améliorer, même si ils ne se voient pas tout le temps, je mène un vrai combat intérieur pour lutter contre mes angoisses et pour trouver la motivation pour faire certaines choses... Je sais de plus en plus dire oui aux changements, même si ils me font souvent peur. Je ne peux pas faire du surplace toute ma vie, un jour il faudra bien que je me bouge !




To be continued, comme on dit...

2 commentaires:

  1. Très beau post, j'comprends un peu mieux ton cheminement, et c'est vrai qu'on voit les progrès notamment sociaux. Moi j'ai toujours un peu l'impression d'être la même qu'au lycée, ça me bloque souvent. J'pense que si j'avais eu la chance de quitter le cocon familial comme toi, ça m'aurait aidée à davantage m'ouvrir aux autres.
    Bref je continue de travailler là dessus :)

    Bisous !

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  2. Tu semble être dans la bonne direction pour devenir celle que tu souhaite.
    Je te souhaite bon courage pour y arriver, ce n'est jamais simple, il faut tenir le coup

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