dimanche 11 janvier 2015

Vous êtes en crise en ce moment...

Je ne sais pas si je vais bien. On dirait en me regardant parler, en me voyant rire. Mais quand on creuse un peu, il est bien clair que je ne suis pas au top en ce moment...

"Ne me secoue surtout pas car je suis plein de larmes" Miossec



Mon psychiatre me l'a bien dit. Vous êtes en crise en ce moment, vous êtes un peu fragile. Faut faire attention. J'ai presque entendu un " entourez vous des gens que vous aimez et faites vous des câlins " mais j'ai dû rêver je crois.

C'est comme cette question qu'il me pose à chaque fois maintenant. "Est-ce que vous avez envie de vous suicider ? " La dernière fois j'ai longtemps hésité à répondre, et j'ai dit non comme d'habitude. Simplement parce que ça dépend des jours, et puis je ne suis pas comme ça, je ne partirais pas d'une façon si violente, je ne peux pas faire ça à mes proches.
Mais cette question me perturbe, il ne me le posait pas systématiquement avant. Est-ce que ça veut dire qu'on a un peu reculé , ou au contraire qu'il peut plus me poser des questions parce qu'il a un peu confiance en moi ? Qu'il ose un peu plus parce qu'il voit que je suis solide ?

Et puis, j'ai envie de changer aussi. J'ai bazardé mon plan cul, en lui expliquant bien que l' on n'avait plus les mêmes attentes l'un envers l'autre et puis que j'avais rencontré quelqu'un aussi. Parce qu'effectivement, j'ai rencontré quelqu'un. Mais ne nous avançons pas trop vite non plus.

C'est bizarre, parce que j'ai envie de devenir quelqu'un de bien, de plus draguer n'importe qui par peur de la solitude, de me lever le matin et de me trouver jolie, de devenir respectueuse envers moi-même, de plus me donner comme ça, d'être fière de ma journée et de me dire si je m'étais rencontrée je serais devenue une bonne amie. J'ai bien envie de changer, et quelque part, si je me pose la question, c'est que le changement a déjà commencé. Et ça me fait plaisir, quelque part.



J'ai envie de changer, parce que la personne que je suis en train de devenir est simplement effrayante, qu'elle me fait peur lorsqu'elle prend des décisions trop vite, qu'elle rappelle les gens trop tôt ou qu'elle oublie ses clés trop souvent. Oui voilà, plus ça va et plus j'ai peur de moi. J'ai l'impression de rien contrôler dans ma vie, qu'elle me passe dessus comme un poids lourd passe sur la tangentielle. Qu'elle se coupe en autres autoroutes, qu'il y a trop de bretelles, et que le chemin parcouru est déjà si sinueux... et que l'arrivée est tellement éloignée. Je perds confiance parfois, je me dis que je réussirais à rien, que je suis en train de rater ma vie. Et puis je regarde ma vie et ce qu'elle a été, et je me dis que j'ai été courageuse. Et ça me rassure.

Je pense que je pourrais faire quelque chose de toute cette peine, un truc plutôt joli, un truc qui parle à tout le monde. J'arrive pas à écrire le livre de ma vie, j'ai trop de mots, j'en ai pas assez, ça part dans tous les sens. Alors j'écris sur ce blog.


4 commentaires:

  1. Si tu te fais peur.
    Prend le temps de te poser, de réfléchir à ce que tu veux vraiment, fais toi un cocon avec des proches ou tu te sent bien.
    Et lorsque tu saura ce que tu veux faire et devenir, perce le cocon et renais comme un papillon.

    J'ai fait ça plusieurs fois dans ma vie.
    Et à chaque renaissance, j'ai l'impression de me rapprocher de celui que je veux être.

    Bises et courage

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    1. tes mots sont très encourageants, merci à toi, je vais essayer de faire ça, de renaître un peu...

      Amour.

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  2. Je ne dirais pas mieux que Trenty.
    Prend le temps, rien ne presse vraiment, il vaut mieux prendre du temps maintenant pour savoir ce que tu veux, comment tu peux aller mieux, plutôt que de foncer et de te dire à la fin qu'il faut retourner en arrière ou prendre un détour pour rejoindre le bon chemin. Le truc le plus difficile c'est que... on a vu ça dans un texte de philo l'année dernière, l'Homme sait ce qu'il faut éviter pour ne pas être malheureux, mais ne sait pas ce qu'il faut pour être heureux, puisque ne pas être malheureux ne signifie pas forcément être heureux.

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    1. Ha oui la philo ! ^^ Dure époque ...
      Je suis tout à fait d'accord avec toi, on ne sait pas ce qu'il faut pour être heureux, et parfois on l'est sans le savoir.

      Bisous

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