jeudi 16 octobre 2014

Puisque tout passe...

C'est dur parfois de se trouver bien, de se regarder dans le miroir et de se dire c'est certain, je vais passer une bonne journée, je suis une fille vraiment cool, j'avance, je trace ma route. Pourtant, cette dernière promet d'être belle, riche d'aventures et de moments à couper le souffle. Mais il y a parfois des moments où ça bloque, où on reste coincée dans une sorte de spirale infernale, qui nous fait nous dire que ça n'allait pas aujourd'hui et que ça n'ira certainement pas demain ni les autres jours à venir.



Je ne sais pas si c'est la maladie qui me rend comme ça ces derniers temps, peut-être le mauvais temps, les jours qui deviennent moins lumineux et le rythme des cours. Ou c'est peut-être autre chose, un mal plus profond, qui tire sa source d'un passé tiraillé entre doutes et espoirs fugaces.

Je suis allée chercher mes médicaments toute seule à la pharmacie. Comme une grande. C'était la première fois pour moi. Sans ma mère, juste avec mon ordonnance et mes yeux un peu étonnés que ce soit pour moi. En allant chercher mes médicaments, j'ai encore pris plus conscience de ma maladie, que je ne peux rien faire contre elle sinon prévenir les rechutes, et m'assurer du repos quand j'en éprouve le besoin.
Mon médecin m'a fait un arrêt maladie de trois jours. Je ne voulais pas d'une semaine, car j'estime que c'est beaucoup trop, et je sais que j'aurais trop de mal à rattraper les cours en ce cas.

J'ai l'impression que plus rien ne va, que je sombre , et que je suis toute seule et que je le resterai, que personne ne voudra plus jamais me tenir la main en croyant très fort que je suis la meilleure du monde.
Pourtant, je sais que c'est totalement faux, que j'ai des amis, ma famille pour me soutenir. Mais comment te dire que dans ces moments là, plus rien ne va, y a juste ta peine qui t'envahit, tu te sens mal, tu ne sais pas quoi faire, tu pleures toute la journée sans savoir pourquoi, tu te renfermes sur toi-même tu ne parles plus beaucoup aux gens. Et tu penses que tu ne t'en portes pas plus mal.

Il faudrait que je me bouge, que je fasse du sport, que je me dise j'ai des objectifs aujourd'hui, et que je sois fière , le soir, de les avoir accompli. Il faudrait que je la trouve, cette chose qui me calme, qui m'apaise quand ça ne va pas. J'ai pensé à reprendre la sculpture, j'aime beaucoup le contact de la main sur la terre glaise mouillée.
Il faudrait que je pense à tous ces petits bonheurs qui font que je me sens bien dans ma vie, même si en ce moment, je crois qu'elle ne me va plus autant que je le voulais.

J'ai pas envie d'abandonner, parce que je suis une battante, et parce que, peut-être que quelqu'un tombera amoureux de mon joli sourire, au détour d'une rue. Alors il faut que j'arrête d'aller en cours en jogging, que je fasse un peu plus attention à moi, que je me parfume, que je prenne du temps pour moi, que j'arrête d'être là pour les autres quand ça ne va déjà pas pour moi.



Je suis déjà très fière d'en être arrivée où je suis, au prix d'efforts qui m'ont parfois paru insurmontables, mais que j'ai toujours su mener à bien, malgré tout ce qu'on a pu penser. Je vis avec une maladie pas tous les jours facile, mais je vis bien, ça ne se lit pas sur mon visage, et ça ne transparaît pas quand je parle. Je suis quelqu'un de plutôt raisonnable maintenant, et je m'améliore de jour en jour. Et je suis arrivée 31ème sur 1600, je ne suis pas la moitié d'un imbécile comme on dit.

Alors tout passe, ça ira mieux demain, même si ça ne va pas du tout aujourd'hui, je vais sécher mes larmes, je vais boire une pinte ce soir et je vais fermer les volets avec le sentiment d'une journée accomplie.


3 commentaires:

  1. Tu es une battante c'est certain, il faut juste croire en toi !!

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  2. Je suis un peu comme toi en ce moment, même si les raisons sont sans doute très différentes. J'ai un "conseil" à te donner qui marche assez bien sur moi: tous les soirs juste avant de dormir, je me force à noter sur un joli carnet au moins 3 choses sympa qui me sont arrivées dans la journée (même microscopiques). Du coup, on se dit, "finalement, j'ai passé une plutôt bonne journée!"
    Et je pense aussi comme toi qu'il faut se fixer des objectifs, des sorties, des défis, des loisirs, pour avoir un sentiment d'accomplissement. Re avoir la sensation de vivre sa vie, pas la subir.
    Courage! :)

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  3. Et si quand tu avais ton jogging tu allais .. faire du jogging ?! :D Ou juste marcher. Je suis sure que tu es quelqu'un de bien et que ta maladie n'est pas une fatalité. Ca fait peur aux gens, très certainement, on ne sait pas trop de quoi demain sera fait mais je suis sure que ça peut s'améliorer ;) Et puis pour tomber amoureux d'un joli sourire, pas besoin d'ouvrir la bouche et de parler alors…

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